Asimina n’est pas une femme ordinaire. Elle est une mère attentive, une professionnelle accomplie, mais surtout une passionnée de défis extrêmes. Le quotidien ne l’arrête pas. Quand d’autres se reposent, elle enfile ses chaussures de trail pour affronter des parcours intenses, où endurance et mental sont poussés à l’extrême. En journée, elle jongle entre ses responsabilités familiales et son travail, toujours attentive aux besoins de ceux qui l'entourent. Mais dès que l'occasion se présente, elle troque son quotidien pour des sentiers escarpés, se lançant dans des trails extrêmes avec une énergie sans faille.
Sa force ? Une discipline de fer et une passion inébranlable pour les défis de la nature. Affronter les sommets, traverser des kilomètres de terrains accidentés, courir sous des conditions météorologiques impitoyables — rien ne lui résiste. Elle trouve dans ces courses une liberté qui l’enrichit et la pousse à se dépasser sans cesse, prouvant que l’équilibre entre vie de famille, travail et passions est non seulement possible, mais peut devenir une source de puissance et d’épanouissement.
Tout d'abord, peux-tu te présenter ?
Je vis en Grèce et travaille dans le domaine médical en tant qu'assistante auprès de nombreux spécialistes. Je suis mariée depuis 25 ans et j'ai deux filles issues de ce mariage, âgées de 25 ans et de 16 ans. Parallèlement, j'ai participé à des émissions de survie (Koh Lanta en Grèce) et j'ai fait du mannequinat. Dès mon plus jeune âge, j'ai assumé des responsabilités familiales en plus de ma vie personnelle, ce qui représentait une bataille quotidienne constante qui, pour réussir, nécessitait un engagement et un programme stricte. L'échappatoire à toutes ces responsabilités pour moi a toujours été le sport sous différentes formes.
Quel est ton parcours sportif, ton histoire avec le sport et qu'est-ce qui t'a donné envie de commencer le trail ?
J'ai d'abord commencé par le tennis. Plus tard, j'ai découvert la course sur route et très vite, par l'intermédiaire d'amis, j'ai fait la connaissance du trail running, qui a été une étape importante pour moi, en combinaison avec le ski alpinisme, mais aussi parfois avec du triathlon. J'adore aussi l'escalade, mais j'avoue que ma passion, c'est le trail running. Elle me fait vivre des émotions incroyables, même après 8 ans de course, c'est toujours le même frisson. Il y a 10 ans, si quelqu'un m'avait proposé de participer à des ultra trails, je l'aurais traité de fou, aujourd'hui c'est devenu mon karma !
Quel est ton meilleur souvenir de trail ?
La magie des souvenirs dans la nature, c'est qu'à chaque fois il y en a de nouveaux. J'ai vécu de très nombreux beaux moments sur les sentiers, c'est d'ailleurs grâce à eux que je suis tombée amoureuse de la montagne. En général, les souvenirs que l'on n'oublie pas, ce sont nos fautes et nos erreurs. Mais ce sont elles qui nous rendent meilleurs.
Je garde toujours en mémoire une vue imprenable depuis le sommet, l'odeur d'un village, l'étreinte d'un autre athlète...
Tu as une grande audience sur les réseaux sociaux. Comment gères-tu ta notoriété ? Cela te met-il une pression supplémentaire au moment de prendre le départ d'une course ou au contraire cela te donne encore plus envie de te dépasser ?
Après toutes ces années, les réseaux sociaux sont pour moi quelque chose de simple et qui me rapproche de ma communauté. Néanmoins, c'est parfois compliqué parce que je suis suivie par un public de différents domaines, mais c'est ce qui est magique aussi. Vous savez, c'est très important pour moi de pouvoir influencer des personnes qui ne sont pas impliquées dans le sport mais qui, à travers mes publications, s'intéressent à la montagne et la nature. J'aime que l'on me suive pour toutes sortes de choses, sans donner l'impression que je suis fanatique de ce que je fais, mais que je suis une femme qui tient à être belle, tout en étant une mère et une femme qui a un travail. Je suis une personne qui aime le sport parce qu'il me permet de m'améliorer en tant qu'être humain et malgré un quotidien bien rempli, je trouve toujours du temps libre pour être dans la nature. J'aurais plus choisir d'autres passions et échappatoires, mais c'est le sport que j'ai choisi.
Tu es sur le point de prendre le départ du TOR des Géants®, qu'est-ce qui t'a donné envie d'y participer ? Quel est ton objectif pour cette course ?
C'est la quatrième fois que je participe au TOR des Géants®. Je l'ai déjà terminé trois fois, pour cette quatrième fois, j'espère battre mon record. J'aime les Alpes, ses sentiers, ses villages, ses habitants. C'est toujours un plaisir pour moi de m'y retrouver. Il y a trois mois, j'ai terminé la Great Himal Race, une course sur les sentiers inhospitaliers de l'Himalaya népalais. C'est une course différente, complètement autonome, avec un sac très lourd, sans assistance, sans trace de l'itinéraire ni de signalisation, et tout cela sur 1800 km et 100 000D+. Je ne suis pas totalement remise de cette expérience, cependant, j'espère avoir assez de force et de supplément d'âme pour aller jusqu'au bout de ce quatrième Tor des Géants®.
Quel équipement as-tu choisi ?
Lorsque je cours, je veux être aussi léger que possible. Je vais partir avec la chaussure Ascendo, elle a une bonne semelle et une bonne adhérence (notamment grâce à la semelle Vibram), avec elle je me sens en sécurité quand j'évolue dans des conditions difficiles ! Comme sac, j'ai choisi l'Ultralight 12L Made In France qui est clairement suffisant pour moi. De même, quel que soit le temps, il faut toujours une veste adaptée aux conditions d'altitude des Alpes. Pour la veste trail imperméable, il est impératif d'avoir une veste adaptée aux conditions d'altitude des Alpes, c'est pour cela que j'ai choisi la veste Ultralight MP+ 25K/60K.
As-tu des appréhensions à quelques jours avant le départ ?
Les jours qui précèdent la course, je me préoccupe surtout de la météo et des conditions qui prévaudront dans les jours qui suivent le départ de la course. Le TOR ne se termine pas en quelques heures mais en quelques jours. C'est un élément fondamental qui peut faire basculer tous vos plans !
Après le TOR, quelle course envisages-tu de faire ?
Après le TOR des Géants®, il y a d'autres courses que j'aimerais faire. Le « Scenic Trail » en Suisse où j'ai été dans le passé et où j'aimerais retourner ainsi que l'UTLAC au lac de Côme par exemple. J'aime les courses qui seront des aventures, des défis énormes. Pour l'automne 2025, je prévois de participer au « Sky Everest Run » dans l'Himalaya népalais.
Asimina incarne l'idée que la force féminine n'a pas de limites, et que même avec les défis du quotidien, il est possible de vivre ses rêves les plus fous.
Vous pouvez suivre Asimina sur Instagram, sous le nom : asiminaigglezou
2 commentaires
Asimina ne laisse pas indifférent. Je l ai rencontrée sur les chemins de l Hymal Race et son acharnement surprend en même temps que sa gentillesse et son humanité. Elle est source d inspiration. C est chouette de lui accorder une interview
Une superbe interview d’une femme et d’une athlète multiple.
Dans le prochain Esprit Trail, il y a un sujet de quatre pages sur Asimina et le Great Himal Race.